"Chacun de vos mots sont reçus comme un trésor..."

11 nov. 2010


"Brune caucasienne au violon"
huile sur toile - 50 x 50 cm

"Bonjour ! J'aurais pu vous soumettre le travail en cours de Martine-Alison... mais ce sera pour une fois prochaine.
Ces dernier jours, dans la région Stéphanoise (de la ville de Saint-Etienne!) et aussi ailleurs en France, le vent souffle, souffle fort...
Lorsque notre artiste était enfant, elle avait été touchée par un poème d'Emile Verhaeren, Le vent. Le connaissez-vous ? Si vous souhaitez le lire, vous trouverez à la fin de ma publication un extrait de cette poésie.

Nous sommes en novembre, et les dernières feuilles, le plus souvent très jaunies, se cramponnent désespérément aux branches.
Se sentant toutes condamnées, elles ont décidé de porter une robe couleur or pour mourir dans une danse noyée dans un titanesque océan de son, orchestrée par Dame Automne pour accueillir Dame Hiver.
Toute la nature devient alors ébouriffée et sauvage...

Cette période de l'année, n'est pas celle qui enchante Martine-Alison. La rupture avec les longues journées d'été et la nature en fête l'attriste un peu... Mais promis, je vais lui dire que le printemps reviendra et que le beurre refondra !...

Pour illustrer, mais de façon plus douce, cette fin d'automne, j'ai retenu "Brune caucasienne au violon". C'est une peinture plus ancienne et qui fait partie d'une grande série que possède une des fidèles clientes de Martine-Alison.
Je m'aperçois à l'instant, que c'est la toute première toile que je vous montre de toute sa "collection" ! Plus tard, je vous en dévoilerai d'autres...

Très sagement, je m'en retourne à la dollhouse, au chaud, près de Martine-Alison qui croyez-moi, peint sereinement accompagnée d'une musique douce. Je vous dis, bye."
Léo, le toucan.
Le vent

Sur la bruyère longue infiniment,
Voici le vent cornant novembre
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds battant les bourgs.
Voici le vent,
Le vent sauvage de novembre.
Le vent rafle, le long de l'eau,
Les feuilles mortes des bouleaux,
Le vent sauvage de novembre;
Le vent mord, dans les branches,
Des nids d'oiseaux.
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent hurlant,
Voici le vent cornant novembre.

Emile Verhaeren