"Chacun de vos mots sont reçus comme un trésor..."

14 mars 2013

"Amphitrite en saharienne"
huile sur toile - 50 x 50 cm
(Cliquez sur les photos pour les agrandir.)

"Bonjour ! A la dollhouse, Martine-Alison ne se refuse pas le plaisir, le luxe de dessiner. Cela signifie une longue rêverie devant la toile blanche, un griffonnage aventureux. Elle se parle en dedans par besoin de rythmer et de composer sa pensée. 
Elle dessine, le regard accroché, hypnotisé par la pointe de sa mine de plomb... Cela veut dire l'oubli de l'heure, la débauche créative d'où elle sort épuisée, abêtie, vidée mais récompensée et porteuse de trésors qu'elle a libérés sur sa toile. Plaisir et souffrance...

Elle a mis le Sénégal dans son dessin et maintenant elle l'honore en le parfumant de ses couleurs... Cependant le bout de votre nez devra patienter avant de découvrir sa peinture en cours...

Aujourd'hui, je vous propose une ancienne toile, "Amphitrite en saharienne". C'est une sorte de petit clin d'oeil et un modeste rapprochement avec l'une des oeuvres que je vais vous présenter au cours de ma publication.
On peut voir danser mon amie la mouette dans le ciel. Elle vient troubler le son mélodieux de la mer...

Cette semaine Demoiselle Printemps est apparue timidement sur la pointe des pieds.
Elle a fredonné des chants avec mes amis les oiseaux et du bout de ses doigts elle a cousu parcimonieusement dans la campagne les premières fleurs.

"... Martine-Alison n'a pas pu résister, couchée par terre elle tente de communiquer avec les petites pâquerettes !..."

"... Ces boutons de printemps ravivent la nature et attirent mes copains emplumés..."

Maintenant voulez-vous vagabonder avec moi ?...
Accrochez-vous à mes ailes, nous décollons pour poursuivre notre voyage au Sénégal.

Lorsqu'on arrive à Saint-Louis, surnommé la Venise africaine, la première impression est que la ville est constituée de bâtiments dont on ignore quelle magie les empêche de s'écrouler. Mais après quelques minutes passées à déambuler dans les ruelles paisibles, le charme se révèle.
Les anciennes maisons coloniales françaises aux couleurs chaudes et aux balcons ouvragés sont pour beaucoup en danger... Certaines sont cependant restaurées.


"... Que de travail pour préserver ce patrimoine !..."

Une partie de la ville de saint-Louis est sur le continent africain. On accède au coeur de la ville, qui se situe sur une première île, par un long pont de fer, le pont Faidherbe. C'est sur cette île que l'on peut admirer les maisons coloniales.
En continuité, un autre pont rejoint une deuxième île, appelée la "langue de barbarie". Ses berges accueillent de très nombreuses pirogues aux couleurs flamboyantes.

"... Les longues pirogues joliment décorées des pêcheurs... et l'arrivée de la pêche avec au loin les camions frigorifiques..."

"... Saint-Louis se réveille sous un ciel radieux..."

Un grand contraste existe entre ces deux rives. L'une est paisible et l'autre fourmille de monde, d'activité... et de grande misère. C'est l'île des pêcheurs.
Les gens sont assis dehors devant des baraques ou des campements de fortune avec les chèvres. Des marchandises de toute sorte s'entassent ça et là... Les enfants sont dans les rues...
Martine-Alison reste un peu ébranlée par l'inégalité avec ces enfants et ses petits-enfants. Ses sentiments se bousculent et l'émotion reste perceptible. Il y a tant de différence. Ses larmes n'étaient jamais bien loin...

"... Martine-Alison n'a pas voulu photographier les enfants... Saint-Louis ne cherche pas à plaire aux touristes..."

Dans mon dernier billet, je vous avais promis une surprise artistique...
Martine-Alison a eu la grande chance de découvrir le travail du peintre Mayemba à Saly. 
Après de vives recherches, elle avait appris qu'une exposition de ses oeuvres s'achevait à Dakar et allait débuter à Saint-Louis en la Galerie Arte le 6 février 2013. Malheureusement, Martine-Alison quittait Saint-Louis avant cette date-là !
Kumba, la jeune femme responsable de la galerie, a eu l'immense gentillesse de lui montrer l'ensemble des photos des peintures qui avaient été exposées à Dakar. Les oeuvres étaient attendues dans la nuit, mais au Sénégal la notion de temps est très relative.

Plusieurs d'entre elles plaisaient à Martine-Alison... Elle voulait absolument les voir ! 

"... Le restaurant Flamingo au bord du fleuve, face au pont Fairdherbe... Notre artiste est songeuse, elle a toute la nuit pour rêver aux peintures de Mayemba..."

Le lendemain matin, un grand bonheur, les peintures venaient d'arriver à la galerie. Avec Kumba, elle a eu la primeur de les déballer des cartons...

"... Un petit aperçu du merveilleux travail de Mayemba..."

Deux des "bébés" de Mayemba allaient faire le laborieux voyage du retour pour la France !... puisqu'elles ont fait craquer le coeur de notre artiste !! L'équipage fut quelque peu "forcé" de les faire voyager en cabine, malgré leurs dimensions...

"... Le pêcheur et l'enfant, huile sur toile  - 91 x 70 cm..."

"... Détente en musique, huile sur toile - 98 x 77 cm..."

Comment les trouvez-vous ?...

Quittons Saint-Louis !... Nous partirons la semaine prochaine à la rencontre de l'Île de Gorée. 

"... Au revoir Saint-Louis..."

Je vous souhaite beaucoup de petits bonheurs, ils sont les plus surprenants... Je vous dis, bye."
Léo, le toucan.